S’enfuient des nuits à tire-laines,
Troussent de pauvres Madeleine,
Et dorment sur leur bas de laine.
Ils ne connaissent des longues soirées
Qu’les racontards des épiciers,
Et quelques contes de marché,
Et deux ou trois chants de curé.
Les hommes de la roture fantasment leur Madeleine.
Les belles histoires de gargotes
Venues du d’sous des redingotes
Rapportées par de vieilles glottes
Et douteuses, et sentant la plotte,
Ca n’est pas pour les roturiers,
Comme ces filles des bas quartiers !
Ils n’ont pas l’sou pour les troquets,
Ils n’ont pas d’sous à dépenser.
Les hommes de la roture fantasment leur Madeleine
Les hommes dit “bons” de la roture,
Les belles histoires de gargotes
Venues du d’sous des redingotes
Rapportées par de vieilles glottes
Et douteuses, et sentant la plotte,
Ca n’est pas pour les roturiers,
Comme ces filles des bas quartiers !
Ils n’ont pas l’sou pour les troquets,
Ils n’ont pas d’sous à dépenser.
Les hommes de la roture fantasment leur Madeleine
Les hommes dit “bons” de la roture,
Vêtiraient bien d’une chape de laine
Ces femmes qui partout se parjurent:
“A chaque jour suffit sa peine.”
Ils n’investissent pas notre quête
Et n’entendent pas notre rire
Car jamais pour une Lorette,
Ils ne casseraient leur tirelire.
Les hommes de la roture voudraient aimer leur Madeleine
Ces femmes qui partout se parjurent:
“A chaque jour suffit sa peine.”
Ils n’investissent pas notre quête
Et n’entendent pas notre rire
Car jamais pour une Lorette,
Ils ne casseraient leur tirelire.
Les hommes de la roture voudraient aimer leur Madeleine
Et ils nous voient déambuler
En bras de chemise, débraillés,
Une semelle sur deux clouée,
A la recherche d’un p’tit dernier.
Nous tentons d’accrocher un ut
Grattant comme un sourd notre luth
Défiant la moindre barbe hirsute
De nous mettre à terre à la lutte.
Les hommes de la roture voudraient aimer leur Madeleine
Les hommes de la roture
Fantasment leur madeleine.
Et rêvant à la roulure,
Dorment sur leur bas de laines.