Imagerie


On a changé l’histoire,
Echangé nos états
D’âme, on a étanché
Nos larmes aux tranchées,

Dans la panse des femmes,
Laissé des orphelins,
Au bureau des notaires,
Paraphé nos décès.

Au marché; dérangé
Des lutins, des légumes
Frais, ta poire, ta plume,
Tes racin's dépassées.

Quand au calme, ils fumaient,
Les conteurs le savaient.
C’était un enlèvement,
une rafle d’enfants.

Animaux de gâteaux,
Dinosaures de Pompon
A l’Orsay, nous savions
Alors déjà en rire.

Des femmes de cartons,
Des hommes de ferraille
Automates d’écorces.
Et brûlent les forets !

Place pour les plaines,
Aux troupeaux de fumée.
Sur la terre morcelée
Que nous vous laisserons.

Alors les cris de femmes
Alarment les rossignols
Ils ne chanteront plus.
Même plus au réveil.

Un opéra m’a pris
Tout autour de minuit
Et j’ai pu retrouver
Tous mes vieux ennemis

Assis, Quelle drôle d’heure
Quant à compter mes ans
Mais si j’en crois mon heur,
Jamais je n’s’rai parent.

Un coup d’épée d’ans l’eau
Une balle perdu
Et pieds poings levés
L’envie ne suffit plus.

On a changé l’histoire
Echangé nos tranchées
Echappé nos états
Aux frontières de papier.

2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire